De toute évidence, l’urgence climatique, environnementale et sanitaire à laquelle nous sommes confrontés est provoquée par de multiples facteurs, le principal étant l’élevage intensif.

Des problématiques telles que le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et la santé publique peuvent trouver des solutions communes dans l’élimination de l’élevage industriel au profit de systèmes régénératifs plaçant le bien-être animal au cœur de leur fonctionnement. Les sections ci-dessous vous apporteront davantage d’informations sur l’ampleur de l’impact de l’élevage industriel.

Déséquilibre et insécurité alimentaires : le coût humain de notre système alimentaire

• Les régimes alimentaires déséquilibrés associant la consommation de produits ultra-transformés surdosés en sucre, en sel et en graisses saturées à une consommation inadéquate de fruits et de légumes frais sont reconnus comme étant la plus grande cause de maladie à l’échelle mondiale. De plus, la surconsommation de viande rouge et transformée (que seul l’élevage intensif rend possible) favorise l’obésité, le diabète de type 2 ainsi que l’apparition de maladies cardiaques et de certains cancers.
• On estime que 1,3 milliard d’individus (soit près d’un quart de la population mondiale) souffrent d’une forme grave ou modérée d’insécurité alimentaire¹, et ce, en dépit du fait que les calories produites pourraient permettre d’en nourrir plus du double².
• Chaque année, près de 600 millions de maladies d’origine alimentaire principalement dues à la salmonelle, la campylobactérie et l’E. Coli provoquent 420 000 décès³. En outre, l’intensification de l’agriculture est associée à 50% des maladies zoonotiques apparues depuis 1940. La transmission zoonotique est responsable de trois maladies infectieuses nouvelles ou émergentes sur quatre chez l’être humain. Le SRAS, le virus Ebola et le VIH sont liés à la consommation d’animaux sauvages (civettes, chauves-souris et primates, dans l’ordre) ainsi qu’à un contact étroit avec leurs liquides organiques.
• L’alimentation et les revenus d’environ un tiers de la population mondiale dépendent de l’agriculture, de l’élevage, des forêts ou de la pêche⁴. L’élevage intensif nuit aux moyens de subsistance de nombreuses communautés agricoles et est préjudiciable à l’emploi : en effet, l’agriculture industrielle nécessite moins de travail et entraîne une distribution inefficace des richesses ainsi qu’une dépendance à des intrants onéreux.

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L’impact dévastateur de l’élevage intensif : changement climatique, perte de la biodiversité et davantage

• L’élevage intensif menace plusieurs limites planétaires, notamment le changement climatique, les cycles biogéochimiques (de l’azote et du phosphore), les changements d’utilisation des sols, l’utilisation de l’eau douce et l’érosion de la biodiversité. Si nous voulons éviter que le dérèglement climatique atteigne des niveaux dangereux, tous les secteurs, y compris ceux de l’énergie et du transport, doivent réduire leurs émissions.
• On estime que l’industrie de l’élevage est actuellement responsable d’environ 18% de toutes les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine à l’échelle mondiale^{5, 6}. Si le secteur de l’élevage intensif continuait sur cette lancée, il pourrait représenter à lui seul plus de 50% des émissions responsables de l’augmentation de 1,5 °C d’ici 2030⁷.
• Une série d’études montrent qu’une diminution conséquente et urgente de la consommation de viande et de produits laitiers est impérative à la réduction sous leurs niveaux actuels des émissions associées à l’alimentation et à l’élevage, et que la concrétisation des cibles de l’Accord de Paris s’accompagnera nécessairement d’une transition vers des régimes alimentaires accordant une plus grande place aux produits d’origine végétale.
• En outre, l’intensification de la production de cultures aux fins de l’alimentation animale a accéléré la dégradation des terres et des sols : selon les Nations unies, si nous ne modifions pas notre modèle, la productivité des sols de la planète ne s’étendra pas au-delà des soixante prochaines années.
• Aujourd’hui, près d’un million d’espèces végétales et animales sont en voie d’extinction⁸, et ce, principalement en raison de l’élevage intensif⁹. L’augmentation de la consommation de viande entraîne une expansion des terres cultivées privant la faune sauvage de ses habitats naturels et l’amenant à évoluer à des proximités dangereuses des zones d’activité humaine, ce qui constitue une opportunité parfaite de transmission des agents pathogènes, dont certains sont zoonotiques et représentent une menace de pandémie.

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Impact des systèmes d’élevage intensif sur le bien-être animal

• La conception des systèmes d’élevage industriel n’a accordé qu’une attention limitée aux désirs et aux besoins comportementaux des animaux. En résultent des systèmes reposant massivement sur la technologie, l’utilisation prophylactique d’antibiotiques en prévention des maladies, une sélection génétique dépassant les limites physiologiques de l’animal et un modèle économique fondé sur d’importants volumes et de faibles marges.
• L’élevage intensif met généralement en jeu des systèmes de confinement tels que des cages, des cases ou des bâtiments ou parcs d'engraissement à forte capacité de production dont la conception n’a laissé que peu de place au confort ou à l'expression des comportements naturels. Il n’est pas rare que l'isolement d’animaux dans de tels environnements les prive du réconfort apporté par le contact avec leurs congénères et qu’ils dépendent alors de mutilations routinières pour échapper aux pires effets comportementaux de l’ennui et de la frustration, tels que les morsures de la queue ou le picage des plumes. Bien que cela ne soit pas systématique, de tels systèmes sont souvent mis en place à grande échelle.
• Plus de 77 milliards d’animaux terrestres sont élevés chaque année pour la consommation alimentaire de la planète, dont deux tiers dans des systèmes intensifs. Selon les estimations, le nombre de poissons d’élevage se situe entre 50 et 160 milliards.
• Si certaines régions du monde voient des progrès accomplis vers l’introduction graduelle de changements (tels que l’interdiction des cages pour les poules et les truies ainsi qu’une tendance à la diminution des fortes densités dans les élevages de poulets), d’autres sont au contraire témoin d’une accélération de l’intensification des procédés.
• Les animaux et les poissons d’élevage sont des êtres sensibles capables d’éprouver de la douleur et des émotions telles que la dépression et la joie. Ils méritent de mener une vie de qualité exempte de souffrance et leur offrant la possibilité d’expérimenter des sensations positives telles que le confort, le plaisir, le jeu, l’apprentissage, la confiance et le choix. Il s’agit d’une responsabilité éthique et d’un impératif moral dans lequel nous avons tous un rôle à jouer.

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Nous ouvrons la voie pour replacer le bien-être animal dans la vue d’ensemble de la production alimentaire durable et pour montrer le rôle fondamental de l’élevage industriel dans les urgences climatiques, environnementales et sanitaires à l’échelle de la planète.

En fixant des cibles mesurables et pertinentes de réduction de notre production et de notre consommation de viande et d’autres produits d’origine animale et en investissant dans des pratiques plus respectueuses du bien-être ainsi que dans des procédés d’élevage régénératifs, nous pouvons, presque littéralement, changer le monde.

Au moyen d’une collaboration étroite avec nos parties prenantes et d’outils pratiques, nous aiderons votre entreprise à évaluer son modèle actuel, identifier ses axes d’action prioritaires et déterminer des stratégies adaptées à l’avenir.

Nous devons REPENSER notre système alimentaire et mettre notre créativité collective au service d’une transition vers un système plus résilient, durable et respectueux du bien-être animal.

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