CIWF Logo Food Business
Search icon

Publication du nouveau rapport BBFAW

News Section Icon Publié 27/03/2025

Le Business Benchmark on Farm Animal Welfare 2024 (BBFAW) vient d'être publié. Ce classement compare 150 entreprises de l'agroalimentaire sur leur prise en compte du bien-être animal dans leurs politiques, pratiques et reportings associés.

BBFAW blue tint image of a single hen looking at the camera

Un classement de référence pour le bien-être animal

Le BBFAW évalue les entreprises sur la base de 51 critères et de 5 piliers, et les classe sur six niveaux (voir le tableau complet des résultats). Le programme est soutenu par les partenaires CIWF et FOUR PAWS.  En 2023, BBFAW a introduit des critères plus stricts qui mettent davantage l'accent sur les performances des entreprises en matière de bien-être et sur leur approche visant à réduire leur dépendance à l'égard des aliments d'origine animale, il s'agit donc de la deuxième évaluation avec cette nouvelle grille renforcée.

13 entreprises françaises sont intégrées dans le benchmark chaque année :

Logos des 13 entreprises françaises évaluées dans BBFAW chaque année

Cette année, 14 entreprises ont progressé d'un niveau dans le classement. En France, Terrena est la seule entreprise à avoir progressé et atteint le niveau 4. Greggs PLC a rejoint Marks & Spencer, Premier Foods et Waitrose en tête du classement, au niveau 2. Aucune entreprise n’a atteint le premier niveau en 2024.

Malgré ces progrès, il est préoccupant de constater que la majorité des entreprises évaluées (118 sur 150) restent aux niveaux 5 et 6 - les deux niveaux les plus bas, et ne sont donc pas capables de démontrer de manière satisfaisante leur prise en compte du bien-être animal. Ces retardataires incluent notamment Nestlé, Domino's Pizza Inc., Yum! Brands, Mondelez ou encore McDonalds.

L'ambition en matière de bien-être animal reste variable selon les espèces. Si une grande partie des entreprises (70 %) s’est engagée à mettre fin aux cages pour les poules pondeuses, rares sont celles qui agissent en faveur des truies (11 %) ou des vaches à l'attache (22 %). 

Evaluation de l'impact des engagements : toujours du retard

La note d'impact du BBFAW classe les entreprises (de « A » à « F ») en fonction de leur impact tangible sur le bien-être animal. Les notes sont basées sur les questions de la section Performance qui évalue la qualité et la précision du reporting publié par les entreprises sur le bien-être animal, avec des questions qui portent par exemple sur le pourcentage de poules pondeuses élevées hors-cage dans la chaîne d'approvisionnement d'une entreprise, la proportion de poulets élevés à des densités < 30kg/m², ou encore la proportion de porcs avec la queue entière.

Une très large majorité (91 %) des entreprises évaluées sont toujours en retard sur cette note d'impact (note E ou F) et aucune entreprise n'a atteint la note A, même si cette année Marks & Spencer, Premier Foods, et Fonterra ont atteint la note B pour la première fois.

Une disparité géographique forte

Les résultats du BBFAW de cette année révèlent un contraste frappant entre les performances des différentes zones géographiques.

Les entreprises basées au Royaume-Uni dominent les niveaux supérieurs et obtiennent un score global moyen de 41 %. Les entreprises basées en Europe et en Amérique Latine viennent ensuite avec des scores globaux moyens de 20 %. Les scores moyens pour l'Amérique du Nord sont de 12 % et ceux de la région Asie-Pacifique de 9 % seulement.

Les entreprises françaises se situent légèrement au dessus de la moyenne européenne, avec un score moyen de 27 %. 3 entreprises françaises se sont maintenues au niveau 4 : Groupe LDC, Lactalis, Les Mousquetaires, rejointes par Terrena cette année. La majorité des français se situent au niveau 5 du classement (Auchan, Carrefour, Casino, Cooperl, Coopérative U, E.Leclerc, Elior, Sodexo), avec l'exception de Danone qui se classe au niveau 3 du classement avec la note C sur l'évaluation de l'impact cette année encore.

Compte tenu du rôle du bien-être animal dans les discussions commerciales potentielles entre le Royaume-Uni et les États-Unis, le contraste de part et d'autre de l'Atlantique est peut-être le plus frappant. Le Royaume-Uni se targue d'avoir les quatre entreprises les mieux classées et deux des trois entreprises ayant obtenu la note la plus élevée (B) pour l'évaluation de l'impact. En revanche, 98% (42/43) des entreprises basées aux États-Unis figurent dans les deux derniers niveaux (niveaux 5 et 6) et toutes les entreprises nord-américaines reçoivent les plus mauvaises notes d'évaluation d'impact (« E » ou « F »).

En Asie-Pacifique, 19 entreprises sur 21 (90 %) figurent dans les niveaux 5 et 6. Beaucoup d'entre elles sont domiciliées en Chine, ce qui reflète le manque de maturité des marché sur le sujet du bien-être animal dans cette région. Toutefois, il convient de noter que l'une des trois seules entreprises ayant obtenu la note d'impact « B » (Fonterra) est domiciliée dans cette région, plus précisément en Nouvelle-Zélande.

Renforcer l'impact grâce au soutien des investisseurs

BBFAW est soutenu par une coalition d'investisseurs institutionnels, gérant plus de 2,4 billions de dollars d'actifs, et qui vont intervenir auprès entreprises dans l'année à venir pour les inciter à s'améliorer.

Le BBFAW est un indicateur unique pour le marché, qui donne aux investisseurs un aperçu précieux de la qualité de la gestion des différentes entreprises agroalimentaires. Il permet de mettre en lumière les entreprises qui gèrent le mieux non seulement le bien-être animal sur le terrain, mais aussi des questions essentielles pour l'entreprise telles que le risque de réputation, la résilience des chaînes d'approvisionnement et la résistance aux antimicrobiens. Cette année, les résultats nous en disent long sur quelles entreprises prennent ce problème au sérieux.

Robert-Alexandre Poujade, ESG analyst, biodiversity lead chez BNP Paribas Asset Management

Lire le rapport complet ici

Globe

Vous utilisez un navigateur internet obsolète que nous ne prenons pas en charge. Merci de mettre à jour votre navigateur pour améliorer votre expérience et votre sécurité.

Si vous avez d'autres questions à ce sujet, ou pour toute autre question, veuillez nous contacter à l'adresse suivante: infofrance@ciwf.fr. Nous visons à répondre à toutes les questions dans les deux jours ouvrables. Cependant, en raison du volume élevé de correspondance que nous recevons, cela peut parfois prendre un peu plus de temps. Merci de votre compréhension. Si votre requête est urgente, vous pouvez nous contacter au +33 (0) 1 79 97 70 50  (lignes ouvertes du lundi au vendredi de 9h à 17h).