Un nouveau rapport, publié aujourd'hui (10 septembre) montre comment les grandes entreprises agroalimentaires européennes encouragent la transition hors-cage, mais ont besoin que l'UE respecte son engagement d'interdire l'élevage en cage.
Les entreprises font bouger les choses
Le rapport intitulé "Les entreprises agroalimentaires passent à l'action pour une Europe sans cage", présente quelques exemples d'entreprises et marques de premier plan telles que Carrefour, ALPM et ADM, qui éliminent progressivement les cages de leurs chaînes d'approvisionnements.
En effet, face à l'intérêt croissant des citoyens pour le bien-être animal, de nombreuses entreprises ont volontairement décidé d'exclure les cages de leurs chaînes d'approvisionnement. En Europe, plus de 1400 acteurs de l'industrie alimentaire, tels que Danone, Groupe Bertrand, Groupe Le Duff et toutes les enseignes de distribution françaises, se sont engagés à arrêter de commercialiser des œufs issus de poules élevées en cages.
L'UE doit tenir ses engagements
En réponse à l'initiative citoyenne européenne "End the Cage Age", menée par CIWF et signée par plus de 1,4 million de citoyens. En réponse, la Commission européenne s’est engagée à publier une proposition législative en 2023 pour l’interdiction des cages dans l’UE, avec entrée en vigueur en 2027 au plus tard. Bien que la dernière Commission n'ait pas respecté cet engagement, le consensus atteint dans le cadre du dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans l'UE, qui invite le nouvel exécutif à présenter la proposition d'interdiction des cages au plus tard en 2026, est encourageant.
En octobre 2023, l'Eurobaromètre de la Commission européenne a montré qu'une majorité de citoyens européens (89 %) estime que les animaux ne devraient pas être élevés en cages . La communauté scientifique se prononce également en faveur de l'arrêt des cages pour préserver le bien-être animal, comme le soulignent les derniers avis de l'EFSA.
Un avenir sans cage est possible et nécessaire
Le rapport montre que l'élevage hors-cage est déjà une réalité commerciale. Les entreprises ont désormais besoin que l'UE soutienne la transition, en créant des conditions équitables en garantissant une concurrence loyale sur le marché, et ce afin de tenir la promesse faite en 2021 d'interdire les cages dans l'ensemble de l'UE.
Les scientifiques soutiennent l'appel en faveur de la fin des cages. Les citoyens européens réclament un changement. Les entreprises prouvent que l'élevage hors-cage est possible à l'échelle commerciale.
Le sort des cages est désormais scellé : les producteurs attendent avec impatience de connaître le calendrier, les exigences minimales sur la conception de ces systèmes alternatifs, ainsi que les mesures de soutien qui leur seront octroyées. Nous demandons instamment au nouveau collège des commissaires de faire de la proposition législative promise pour l'élimination progressive des cages l'une de ses priorités, et de les reléguer une fois pour toutes au passé.
Dr Tracey Jones, Directrice du Programme Agroalimentaire