Aujourd'hui (5 novembre), alors que les échanges entre les dirigeants mondiaux continuent à la COP26 à Glasgow, CIWF publie un nouveau rapport démontrant la nécessité d'une réduction de la consommation de produits d'origine animale à l'échelle mondiale, pour faire face à l'urgence climatique.
Des conclusions sans appel
Les combustibles fossiles, l'énergie et les transports ont tendance à dominer les discussions sur le climat. Les gouvernements ignorent largement le rôle de l'élevage sur le changement climatique.
Le rapport, intitulé "Breaking the Taboo : Why Diets Must Change to Tackle Climate Emergency" ("Briser le tabou : pourquoi les régimes alimentaires doivent changer pour faire face à l'urgence climatique"), présente des arguments scientifiques clairs : sans une réduction mondiale urgente et significative de la consommation de viande, nous ne serons pas en mesure d'atteindre les objectifs convenus dans l'accord de Paris de 2015 pour éviter une catastrophe climatique.
Le rapport révèle notamment que :
- Le secteur de l'élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
- Le système alimentaire est responsable d'un tiers de l'ensemble des émissions de GES ; 75 % des émissions de l'agriculture sont dues à l'élevage.
- Pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, tous les secteurs doivent réduire leurs émissions. Toutefois, si la consommation mondiale de viande et de produits laitiers se maintient au même rythme, les émissions liées à l'alimentation et de l'agriculture augmenteront considérablement et il sera très difficile d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
- Les changements apportés à nos régimes alimentaires pourraient représenter jusqu'à un cinquième des mesures d'atténuation nécessaires pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
Un facteur clé de la crise climatique
Peter Stevenson, auteur du rapport et conseiller politique de CIWF a déclaré : “Le rôle central que jouent l'alimentation et l'agriculture dans la crise climatique a été pratiquement ignoré par les dirigeants mondiaux.
Aujourd'hui, nous "brisons le tabou" et nous voulons alerter avec ce nouveau rapport sur ce qui n'est pas suffisamment évoqué dans les discussions sur le climat : l'élevage est un facteur majeur de la crise climatique. Sans une réduction mondiale urgente et significative de la consommation de viande et de produits laitiers, nous serons incapables d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris nécessaires pour éviter une catastrophe climatique. Sommes-nous vraiment prêts à risquer de détruire la planète simplement parce que nous ne pouvons pas freiner notre consommation excessive de produits d'origine animale ?
Les dirigeants mondiaux doivent saisir l'occasion de la Journée de la nature demain (6 novembre) pour s'engager à prendre des mesures urgentes et définitives afin d'inverser cette tendance, avant qu'il ne soit trop tard. Le monde observe et attend."
Les entreprises doivent agir dès maintenant
Les décisions que prennent aujourd'hui les entreprises de l'agroalimentaire sont cruciales pour relever l'immense défi que représente l'alimentation d'une population croissante tout en respectant les limites planétaires.
Notre programme Rethinking Food vise à travailler en collaboration avec les acteurs de l'agroalimentaire au développement d'un système alimentaire résilient et durable. Un système qui s'appuie moins sur l'agriculture industrielle et les produits d'origine animale, mais plutôt sur l'agriculture régénératrice et qui restaure la nature et la biodiversité et réponde aux besoins des êtres humains et des animaux, tout en protégeant l'avenir de notre planète.
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