Publié 10/05/2019
Pour les citoyens européens, le bien-être animal est aussi important que la liberté d'expression et plus important que la lutte contre la corruption lorsqu'ils énoncent leurs principales priorités pour l'avenir de l'Europe.
Cette information a été dévoilée lorsque le rapport final de la première consultation des citoyens à l'échelle de l'Union Européenne sur les priorités futures de l'UE a été rendu public cette semaine, avant une réunion informelle du Conseil Européen le 9 mai pour discuter des plans stratégiques de l'Union dans les années à venir.
Plus d'un citoyen sur 7 a déclaré que les décisions prises au niveau de l'UE pour le bien-être des animaux les rendraient plus fiers d'être européens.
Lorsqu'on leur a demandé quelles actions principales l'UE devrait privilégier "pour l'avenir de l'agriculture, de la pêche et de la production alimentaire en Europe", le respect de la biodiversité, la promotion de l'agriculture biologique et du végétarisme, la pêche avisée, la réduction du transport des animaux vivants et le bien-être animal en général ont tous été classés en haut de la liste des priorités.
Ce rapport est une preuve concrète que les citoyens accordent presque autant d'importance au bien-être animal qu'à la fiscalité et à la lutte contre le changement climatique lorsqu'on leur demande quelles devraient être, selon eux, les priorités pour l'avenir.
Ce rapport renforce les conclusions de l'Eurobaromètre de 2016, lorsque de très nombreux citoyens de l'UE ont exprimé leur soutien massif au bien-être animal.
Les conclusions du rapport seront maintenant prises en compte par les chefs d'État et de gouvernement lors du Conseil européen du 9 mai sur l'orientation générale que l'Union européenne devrait prendre, ce qui constitue la prochaine étape d'un débat plus large sur "l'avenir de l'Europe".
"C'est un signal d'alarme pour de nombreux décideurs à Bruxelles, et cela signifie que la prochaine Commission n'aura aucun moyen de se soustraire à leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens et des animaux et de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve la législation sur le bien-être animal", a déclaré Reineke Hameleers, directrice de l'Eurogroup for animals. "Nous savons depuis longtemps à quel point les Européens souhaitent voir de réelles améliorations pour les animaux grâce à une meilleure législation communautaire. Aujourd'hui, nous constatons que, pour beaucoup, les décisions en matière de bien-être animal sont au cœur de ce que signifie être européen."