Publié 26/10/2015
Notre chargée des affaires agroalimentaires Hélène O’Donnell était récemment aux côtés du célèbre biscuitier St Michel lors d’une conférence de presse au restaurant parisien d’Hélène Darroze, meilleure femme chef au monde en 2015, pour l’annonce d’une première dans le secteur de la biscuiterie industrielle française : St Michel utilise désormais exclusivement des œufs de poules élevées en plein air.
Cet engagement, que CIWF a récompensé par un Œuf d’Or à l’exposition universelle de Milan en juin dernier, va améliorer les conditions de vie de 300 000 poules chaque année. En plein air, les poules pourront en effet exprimer leurs comportements naturels tels que battre des ailes, gratter le sol ou encore prendre des bains de poussière, autant de comportements qu’il leur est impossible de satisfaire dans les systèmes en cages.
Pour Romain Leycuras, responsable RSE chez St Michel, cette politique plein air s’inscrit dans une démarche citoyenne initiée par la marque il y a déjà plusieurs années : « Après avoir utilisé du blé 100 % français issu de cultures raisonnées, banni l’huile de palme de nos produits, obtenu le label Origine France Garantie, il est normal que nous élaborions aujourd’hui toutes nos gammes à partir d’œufs de poules élevées en plein air. »
« La poule étant l’emblème de notre marque depuis 1905, il est d’autant plus normal de se pencher sur la question de son bien-être, » a-t-il ajouté.
Pour Hélène Darroze, dont l’ingrédient fétiche est l’œuf, l’élevage des poules en plein air témoigne également d’une recherche de qualité : « Le choix des ingrédients et la qualité des produits sont aujourd’hui essentiels pour les consommateurs ; le pas franchi par St Michel est important dans ce cadre et le choix des œufs de poules élevées en plein air est vraiment dans l’ère du temps. J’ai toujours été convaincue que le savoir-faire est important et doit être associé à l’utilisation de bons produits, » a-t-elle déclaré.
L’engagement de St Michel est d’autant plus fort qu’il concerne les œufs utilisés comme ingrédient, qui ne bénéficient pas de la réglementation concernant l’étiquetage selon le mode de production comme c’est le cas des œufs en coquille, codés de 0 à 3 selon qu’ils sont issus de systèmes biologiques, plein air, au sol ou en cages.
S'il est important que les entreprises s’engagent en faveur du bien-être animal, Hélène O’Donnell a également insisté sur l’importance qu'elles communiquent sur leurs avancées.
« Lorsqu’une grande marque annonce son engagement en faveur du bien-être animal, elle encourage le reste du secteur à suivre son exemple, » a-t-elle expliqué.
« C’est ainsi notamment qu’a évolué le secteur de la mayonnaise, » a-t-elle poursuivi.
« Lorsque la marque d’Unilever Hellman’s et le distributeur Sainsbury’s sont passés aux œufs hors-cage au Royaume-Uni il y a quelques années, toute une série de marques françaises (dont Lesieur et Amora, toutes deux récompensées par CIWF) et internationales leur ont emboîté le pas. On peut donc espérer que St Michel devienne un exemple pour le secteur de la biscuiterie industrielle, en France comme à l’étranger. »
Dans la même veine, quelques jours à peine après la récente annonce par McDonald’s que l’ensemble de ses restaurants américains et canadiens vont s’aligner sur ses restaurants européens en cessant progressivement d’utiliser des œufs de poules élevées en cage (d’ici à 2025), l’un des plus grands producteurs d’œufs américains déclarait sur sa page Facebook que la production hors-cage était « l’avenir de l’industrie ».
CIWF salue donc non seulement l’engagement de St Michel, mais aussi ses activités marketing. La marque a notamment organisé une opération « j’v’œufs de la qualité » chez de grands distributeurs français tels que Leclerc, Carrefour, Auchan, Cora, Géant Casino et Intermarché. Elle a également lancé en ligne sa campagne welovepoules, avec un message fort : si nous savons nous émouvoir du sort des animaux de compagnie, pourquoi ne pas nous pencher sur celui des animaux d’élevage qui participent à notre alimentation ?